viernes, 10 de diciembre de 2010

Ensemble


Son regard est parfait
Lorsque je la regarde
Et qu’elle se fait discrète
Tout est dit
Sans un mot
Tout est compris
Sans une équivoque
C’est toujours moi qui la réveille
Bête fragile

C’est encore moi qui la dérange :
 Dis-moi créature, me pardonnes-tu?
-Le pardon m’est étranger,
répondit la créature,
puisque jamais je ne puis te juger.

Alors sans plus de mots
Sans plus de sons inutiles
Je retrouve sa présence
Loin des voix
Qui affaiblissent ma pensée
Loin des bavardages
Jouissance de ceux qui ne pense plus

C’est là bas
Que nous nous retrouverons
A la croix des rêves
Où je serais t’attendre
Dans la joie du silence
Où seul subsiste son écho
Le chant d’un instrument muet
frôlant la corde sensible
Sur un nerf de l’imagination

Alors je me noie avec elle
Dans le vide qu’elle enchante
Là où elle vit,
Attendant mon retour
Dans un coin de sa tête,
Décorant l’oiseau de notre absence.
Elle m’entraîne aussi loin
Que nous nous comprenons
Par delà le langage oublié.
Elle m’entraîne sans fin,
Et sur le fil de ses visions
Tranche le monde
D’une réalité plus sincère
Que le théâtre de la vérité.

Elle m’entraîne là bas
Chemin du désert
En notre seul royaume
Là bas
Où dieu est mort
Et où nous n’attendons plus personne
Là bas
Entre fantôme austère 
Et sagesse de couleur
Là bas
Où toujours je te reviendrais

Solitude


(Extrait de "L'amour en exil" de Laurent Perrot)

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