jueves, 30 de diciembre de 2010

Velléité


Sans l’audace de vivre,
Elle s’est arretée là.
Comme une oeuvre inachevée.

Avec ses excuses sordides
Et sa peur anthropique.
Avec sa chair,
Trop pathologique,
Insuffisante.

Son regard est absolu
Lorsqu'elle contemple son passé:
Toute-puissance.

Perpétuée dans le regret,
Inégalable.
Dernière pasagère d'une volonté 
Évanounie,
Elle regarde derrière elle,

Ce train perdu.
 

( Extrait de "Le prénom de l'existence"  de Laurent Perrot )

Innocence

Brûler les mots,
Tous les mots,
Avec ceux du silence.
Croire que rien ne sera résolu.
Savoir,
Croire savoir,
Enfin,
Ne plus croire.
Vomir le remède
Avec la bile des illusions.
Ne plus attendre au rendez-vous de l'autre
Que la saison des reproches.
Mais couper les branches bleues de l'arbre,
Et dans le gémissement de la mer
Retrouver le sommeil de l'enfant.
Une dernière fois,
 
Épargné.


( Extrait de "Le prénom de l'existence" de Laurent Perrot )

Le Nénuphar Noir


Comme je contemplais la mort au fond d'un puits
Un nénuphar noir recouvra ses paupières.
La distance qui entre lui et le souffle il n'y aura plus,
C’est le miroir du temps sans lumière.
Sa chair allongée et seule,
Toute son ombre pourtant encore là,
Sans chaleur,
Sans contour.
Il ressemble au nénuphar noir qui a rongé ses yeux.
Et moi,
Je voudrais que toujours même et absent,
Il me regarde.
Qu'il me faille encore une vie,
Pour lui écrire
Tous les mots que je regrette;
Et par pudeur,
Oubliés.




( Extrait de "Le prénom de l'existence"  de Laurent Perrot )

domingo, 19 de diciembre de 2010

Palabre

Le génie et la mort ne sont que des paroles.
Nous avons connu le signifiant des choses
Avant d’entrevoir leur essence.
Les habitudes sont le guide infécond
Comme le prophète des terres misérables.
Nous brisons nos efforts aux jeux des apparences
Mais la conscience égarée glisse sur l’épiderme.
La désignation du monde est devenu son origine.
Il  aurait pourtant suffit de reforger le verbe,
De coudre à ta bouche de nouveaux mots
Pour les anciennes circonstances.
Redonnons aux génies, la folie créatrice.
Dans l’anéantissement généreux du langage,
Ressurgiront nos inexplorées vraisemblances.



( Extrait de "Lettres à Sofia"  de Laurent Perrot )

sábado, 18 de diciembre de 2010

Antonio Machado "La luz de sus Poemas"


22 diciembre 12h, 19h, 20h30
23 diciembre 19h, 20h30
Conservatorio Profesional de Musica Cristobal de Morales ( Sevilla )

Graphisme : Laurent Perrot

viernes, 10 de diciembre de 2010

Tristes anniversaires

C'était le jour de ton anniversaire
Que ta voix était lointaine et triste.
Un vent d'hiver enfuit de ta bouche
A soufflé la vingt-troisième bougie
Qui dans ton cœur s'est éteinte
En ce pâle lundi de décembre
Tu as porté la coupe de champagne tiède
A tes lèvres glacées
De ton bonheur conjugué au passé
Il te restait si peu de joie
Pour célébrer ta vie
Et de ta seule jeunesse
Au lieu d'en couper la part belle
Comme d'un somptueux gâteau
Tu en as picoré à l’appétit d’oiseau
Sans en avoir vraiment envie
Toi pourtant si gourmande
Toi pourtant si radieuse
Du temps où nous nous aimions
J'aurais tant voulu cependant
Qu'au-delà de nos grands soirs
Tu puisses encore y voir
Les choses faites autrement
C'était le jour de ton anniversaire
Que ta voix était lointaine et triste.



(Extrait de "L'amour en exil" de Laurent Perrot)

Ensemble


Son regard est parfait
Lorsque je la regarde
Et qu’elle se fait discrète
Tout est dit
Sans un mot
Tout est compris
Sans une équivoque
C’est toujours moi qui la réveille
Bête fragile

C’est encore moi qui la dérange :
 Dis-moi créature, me pardonnes-tu?
-Le pardon m’est étranger,
répondit la créature,
puisque jamais je ne puis te juger.

Alors sans plus de mots
Sans plus de sons inutiles
Je retrouve sa présence
Loin des voix
Qui affaiblissent ma pensée
Loin des bavardages
Jouissance de ceux qui ne pense plus

C’est là bas
Que nous nous retrouverons
A la croix des rêves
Où je serais t’attendre
Dans la joie du silence
Où seul subsiste son écho
Le chant d’un instrument muet
frôlant la corde sensible
Sur un nerf de l’imagination

Alors je me noie avec elle
Dans le vide qu’elle enchante
Là où elle vit,
Attendant mon retour
Dans un coin de sa tête,
Décorant l’oiseau de notre absence.
Elle m’entraîne aussi loin
Que nous nous comprenons
Par delà le langage oublié.
Elle m’entraîne sans fin,
Et sur le fil de ses visions
Tranche le monde
D’une réalité plus sincère
Que le théâtre de la vérité.

Elle m’entraîne là bas
Chemin du désert
En notre seul royaume
Là bas
Où dieu est mort
Et où nous n’attendons plus personne
Là bas
Entre fantôme austère 
Et sagesse de couleur
Là bas
Où toujours je te reviendrais

Solitude


(Extrait de "L'amour en exil" de Laurent Perrot)

Mon étoile

Amour que tu ressembles au cosmos
Lointaine et sombre
Jamais mon regard ne te touche
Alors que tu emplis tout de ton silence
Ton mystère devient le mien
Corps insaisissable
Créature de la nuit
C’est ainsi que tu me plais
Triste néant
Sans te connaître
Je t’ai suivi jusqu’au firmament
Tu es  partout, tu es tout
Loin de moi, au-dedans de moi
Tu as construit mon univers
Mon amour n’a de limite qu’à travers toi

  
(Extrait de "L'amour en exil" de Laurent Perrot)

Andalousie


 Au soleil de minuit
J’ai dénudé ton cœur
Sur ta peau de jasmin
S’écoule ton désir
Dans mon corps de limon
Se creuse le plaisir

(Extrait de "L'amour en exil" de Laurent Perrot)

Poésie métaphysique



Cosmos sans fin
Métaphysique vaine
Toute une vie en question
Pour une mort sans réponse
Nos corps, membre du tout
Infinitésimale particule
Touche du doigt l'absolu
Je ne suis presque rien
Matière en chute libre
Je ne suis rien
Et dans le néant, le tout
Mais dans le tout, le néant
Révolution vers l'éternel
Je tourne en rond
Changement perpétuel
Je m'ennuie sans toi
Pourriture de la chair
Tout ça sans nous continuera
Rien n'aura jamais de sens
Quand bien même ma vie
Comment faire demi-tour
Dans l’issue de la grande inconnue
Espace sans repères
Notre temps se disperse
Nous emportant vers l'antimatière
Alors, 

que restera-t-il de tes sentiments?


(Extrait de "L'amour en exil" de Laurent Perrot)

Les Lucides



Nous sommes fait du même bois
De celui qui flambe au matin de printemps
Pour allumer le feu des révolutions
A trop regarder vers le ciel pour comprendre
Nous nous sommes crevés les yeux
Mais notre esprit est lumière
Nous voyons ce qui ne se voit pas
Invités au  monde de l’incroyable
Scientifiques des sentiments
Nous connaissons la relativité des êtres
Nous avons appris par cœur la formule de la folie
Pour ouvrir les sentiers de l’âme humaine
Nous aimons la vie plus que les vivants
Car des larmes versées nous savourons le goût
Et de la joie qui enivre nous sommes le flacon
Plus rien ne nous fait peur
Désormais notre esprit est lumière
Derrière nous s’inquiètent les hommes
Abandonnés aux ténèbres
En marche vers le royaume de demain
Nous avançons vers la mort avec arrogance
Les avides regrets jonchent le sol
Mais nos cœurs pleins sont en lévitation
Attachés aux gens et détachés de tout
Nous volons vers d’autres horizons
Nous connaissons le prix du silence
Des longues nuits passées d’inspiration
Mais reste à jamais dans nos vies
Les mots qui nous survivront
Pour partager à nos frères
Ce qu’ils ont oublié de voir
Dans la pénombre de leur vie
Nous sommes l’oiseau rare sans frontière
Une espèce toujours sur le point de disparaître
Nous planerons pourtant sur le monde
Jusqu’à la fin des temps
Nous sommes de la race des lucides


(Extrait de "L'amour en exil" de Laurent Perrot)

Cinco años del ciclo de poesía Unilco-Espacío Nómada

CINCO AÑOS DEL CICLO DE POESíA UNILCO-ESPACIO NÓMADA
escrito por marta dominguez y daniel fernandez
martes, 25 de mayo de 2010


gracias
a todas las personas
que lo han hecho
posible

El Ciclo de Poesía Unilco comenzó en Septiembre de 2005 con una pequeña lectura dentro del acto de presentación de la UNILCO (UNIVERSIDAD LIBRE PARA LA CONSTRUCCIÓN COLECTIVA) en Palomares del Río. Desde entonces se vino realizando un viernes de cada mes en el Salón de Plenos del Ayuntamiento (un sitio, a priori, no muy poético) hasta finales de 2006, englobado dentro de otras actividades como conciertos o teatro . Con la llegada de 2007 y la desvinculación de la UNILCO de Palomares del Río, surge UNILCO ESPACIO NÓMADA, perdiendo de este modo una sede estable. A partir de ese momento las lecturas se han hecho regularmente en Sevilla, casi siempre en la Sala EL CACHORRO, pero también en el Cortijillo del Alamillo, en la Casa de la Paz, o los Centros Cívicos Entreparques y El Esqueleto. Un caso excepcional fue el de la lectura en LA FÁBRIKA, por ser en Julio, por hacerse en Cádiz y por tratarse de un homenaje póstumo al poeta Fernando Cañas. Especial fue también Febrero de 2009 por no contar con un poeta sino con un novelista. El Ciclo se desarrolla de octubre a junio, descansando en verano, con algunas salvedades como la del comienzo en Septiembre de 2005, dos meses de ausencia en la transición de UNILCO a UNILCO ESPACIO NÓMADA (Enero- Febrero 2007) y el recital de Julio de 2008.



AÑO IV (Octubre 2008/ Junio 2009):

Osantonio García
Fran Navarro Ibáñez
Ferrán Fernández
Doris Greco
Juan Peña
Miguel Ángel García Argüez
Isaac Rosa
Elisa Llorca + Relinque Niño Atún (= Bufete Libre)
Ana María Saldaña
Alicia Jurado
Poetas del Círculo: Raúl Vaca Rey + Thaimanoa + Laurent Perrot + Nicolas Gauthier

Lectura abierta: intervienen poetas que han pasado por el Ciclo y cualquier persona que quiera (hacemos una convocatoria para que traigan los textos que deseen leer, propios o no, y ponemos a disposición del público libros de diferentes poetas).

miércoles, 8 de diciembre de 2010

Vraisemblance


Créature,
regarde ma vie,
vois comme elle te ressemble.
Elle a besoin de toi qui l’aimes et la comprends.
Lorsque le partage de nos contradictions 
ressemblera à la vérité,
nous aurons vécu le mensonge de notre existence.
Quelque part en nous
nous croirons que l’amour a eu lieu.   
L'angoisse étouffée
dans le ventre de la certitude,
nous feindrons d’ignorer.
Pour que nos sentiments se souviennent de nous
au-delà de la pauvreté des consciences
et du silence des êtres.

Occiput


J’ai cette image derrière la tête, elle frappe délétère le son d’un cœur au bout des tempes. J’ai cette image derrière la tête, exactement à l’endroit où j’ai peur du vide. C’est là que les mots ont commencé à faire mal. Nos corps funestes dans le méandre noir où le langage a perdu ses solutions. Nous marcherons longtemps, muets en attendant la fin. Le temps suffisant pour caresser la forme d’un passage de l’inutile jusqu’à l’oubli. J’ai cette douleur qui cogne dans ma tête ou peut être d’un mal encore plus profond que ce que je croyais être moi. C’est là que tout a commencé et c’est là que tout recommencera tant que je resterai pris dans le miroir inquiet de mon ombre. J’ai cette image dans le sang comme un mal vertigineux. Et je voudrais que mon vertige s’allonge à mes côtés dans l'obscurité, lui et le geste rassurant,  pour me crever les yeux afin de ne m’y perdre plus.       

lunes, 6 de diciembre de 2010

Folie Liquide

 

Folie Liquide prend sa source dans le sentiment poétique. L'œuvre est un écho sensible entre le langage poétique et le langage photographique. Une combinaison émotionnelle entre deux formes imagées d'un même pressentiment, celui de la Folie Liquide. La photographie agissant en résonance au sentiment éthéré de l'écriture poétique.

Locura líquida


Locura líquida nace desde la conmoción poética. Siendo esta obra un eco sensible entre el lenguaje poético y el lenguaje fotográfico. Una combinación emocional entre dos formas-imagen vertidas desde el mismo presentimiento, el de la Locura líquida. Funcionando la fotografía como resonancia intuitiva del sentimiento etéreo de la poesía.




"Locura Líquida"


Recital de inauguración
Jueves 2 de diciembre
Sala El Cachorro
c/ Procurador, nº19
Sevilla - Triana