Ce dont j’ai besoin
Est imprononçable.
Comment l’atteindre alors
Si jamais il ne s’apprivoise
Ici et maintenant.
Ce dont j’ai besoin
N’est peut-être pas
Du même univers
Que la science du verbe.
Comment le connaître alors
Sans savoir évoquer.
Comment l'effleurer alors
Sans jamais le connaître.
Serais-je trompé par mes formules surnaturelles?
Renverrons-nous au néant la beauté ensorcelée?
Tout ce dont j’aurais besoin
Se trouverait devant moi
Le monde serait le monde
Et je serais sauvé.
Mais je suis d’un corps extra-terrestre
Qui n’a de terrien que le nom.
Pourtant, sans avoir l'âme condamnée
Je n’ai jamais eu le sentiment de dieu
C’est que je viens d’ailleurs
Là-bas où nous étions démiurge
Nous-même créateurs d’infini,
Créateur de nous-même
Sans inquiétude raisonnée.
Ce dont j’ai besoin
Me rappelle l’âge tendre
Celui de mon existence
Dans l’absence du temps.
L’enfance serait-elle ce pays?
Fou de l’avoir abandonné,
Dans la métempsycose de l'homme.
( Extrait de "Le prénom de l'existence" de Laurent Perrot )
( Extrait de "Le prénom de l'existence" de Laurent Perrot )
Si j'ai besoin de quelque chose, je ne suis jamais sure de quoi, si j'ai envie de quelque chose, je ne suis jamais sur du plaisir que cela m'apportera, si je suis sure d'une chose, c'est de ma lenteur à réaliser que le meilleur se passe.
ResponderEliminarJe ne réalise que plus tard, lorsque j'ai envie que cela recommence.